Interview Jennifer Pourrat.

Bonjour Jennifer, je vous remercie d'avoir accepté de répondre à mes questions!

De rien Miss Clochette, merci à toi (oui, je tutoie c’est plus sympa et je ne suis pas encore en âge d’être vouvoyée sans avoir l’impression d’avoir pris 20 ans).

- A quel âge vous avez commencé à écrire ?

J’ai toujours écrit d’une manière ou d’une autre, mais j’ai commencé l’écriture de mon premier roman « L’Ombre sur mon cœur » en janvier de cette année.

- Qu'est-ce qui vous à pousser vers l’écriture ?

Cette petite voix, celle qui ne te quitte jamais tant que tu ne lui accordes pas l’importance qu’elle mérite. Je l’ai ignoré en me cachant derrière tous les prétextes possibles. « Pas le temps !» ayant longtemps été mon leitmotiv. J’ai changé de vie et j’ai décidé de le prendre ce temps qui me manquait.

- Si vous aviez un conseil à donner à quelqu'un qui veut écrire son roman, que lui diriez-vous?

Si ça te fait vibrer, si tu ne peux pas t’en passer, si cela prend une trop grande place dans ta tête et dans ton cœur, alors n’hésite pas. Mais attention, cela demande beaucoup de travail, plus qu’on ne se l’imagine au départ. En revanche, si tu cherches la gloire et l’argent, je te conseille d’attendre un vendredi 13 et d’acheter un billet de loterie, les probabilités pour que cela se produise seront nettement plus élevées.

- Vous avez un nouveau roman qui sort bientôt ou en cours d'écriture ? Est-ce que l'on peut connaître le thème général ?

Je te joins le synopsis et t’en parle juste après:

«Matthew est l'héritier d'une des plus grosses fortunes des États-Unis, mais c’est avant tout un homme brisé par la mort de sa mère. Il utilise le sexe et l’art pour exorciser ses démons.

Jessica n'a pas été épargnée par la vie. Jeune femme indépendante, forte et courageuse, elle gère seule l'éducation de sa petite sœur Samantha, une adolescente rebelle à l’âme d’artiste.

Matthew et Jessica n'avaient pas besoin l'un de l'autre, du moins c’est ce qu’ils croyaient...

Sera-t-il capable de se laisser aller dans ses bras pour mieux se trouver ?
Sera-t-elle capable de repousser ses propres limites pour aller à sa rencontre ?

Il maîtrise le Mal, elle va lui apprendre à se soumettre au Bien.»

Comme tu as pu le constater, il s’agit d’une romance. J’ai souhaité évoqué l’Amour sous toutes ses déclinaisons: le grand Amour, l’amour maternel, l’amour paternel, l’amour fraternel, l’amitié. Peut-on le trouver ou l’entrevoir quand on en a été privé? Est-on capable d’en donner quand on n’en a jamais reçu? Jusqu’où peut-on aller par amour sans se perdre soi-même?

Au-delà de la romance, j’évoque des sujets plus douloureux (chut, je ne peux pas tout vous révéler) et la manière dont mes personnages y feront face sera propre à leurs personnalités. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons d’affronter un évènement tragique, il y a juste celle qui vous convient et vous aide à continuer.

L’art a également une place très importante dans mon roman. Je ne voulais pas que Matthew, mon personnage principal masculin, soit juste un beau milliardaire. Il est bien plus que ça… Quant à Jessica, elle a ce courage qui force l’admiration qu’elle tient de ses propres fêlures.

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- Si on veut vous rencontrer, vous avez des dates de dédicaces à nous donner ?

Mon roman sort en e-book et en format papier le 5 octobre prochain donc pour le moment, je n’ai pas encore de date concernant les dédicaces à venir. Je ne manquerai pas de te tenir informée.

- Quelles sont vos petites habitudes quand vous écrivez? (fond musical ou au calme, plutôt papier ou ordi, plutôt la nuit ou la journée …?)

J’écris presque toujours en musique et la nuit. D’ailleurs, j’ai remarqué que mes chapitres étaient construits de la même manière que les paroles d’une chanson : couplet, refrain, couplet, refrain, et quelques vibes ici ou là avant de faire retomber l’émotion ou de la laisser en suspens. Bien évidemment, je choisis des titres qui collent avec l’atmosphère de la scène que j’écris, cela m’aide beaucoup à retranscrire les émotions des personnages. J’ai rédigé une scène complète en écoutant, par hasard, un titre classique que j’évoque dans le roman. Cette scène n’aurait sans doute jamais existé si cette musique n’avait pas décidé de m’accompagner cette nuit-là. Par contre, quand je suis en phase de corrections, je n’en écoute pas car elle a tendance à me distraire.

Concernant mes petites habitudes, je m’installe toujours au même endroit avec mon ordi et je bois un peu trop de café. Quand j’écris, je ne lis pas ou très peu de peur d’être inconsciemment influencée, je préfère me concentrer sur mon histoire.

- D'où vous vienne les inspirations pour vos romans ?

De mon imagination. J’ai toujours eu cette faculté à inventer des scénarios même dans la vraie vie. Cela peut parfois conduire à de drôles de situation.

- Vous êtes plutôt lecture papier ou numérique ?

Je suis née à une époque où le format numérique n’existait pas (je ne suis pas si vieille que ça) et j’ai appris à respecter un livre donc je préfère le papier : l’odeur, le toucher, voir les pages défiler au fur et à mesure de mon avancement, cela n’est pas comparable, mais n’ayant pas la place pour entreposer tous les livres, je me contente souvent du numérique. Après tout, je suis née à une époque où cela n’existait pas, mais j’ai grandi avec.

- Quelles sont vos passions, en dehors de l'écriture ?

J’adore l’Art, je dessine depuis toute petite (rien d’extraordinaire) cela me détend et me fait du bien. La musique a le don de me guérir et de me rendre le sourire. Et qui dit musique, dit danse. Après tout ça, je suis apaisée et prête à affronter le monde.

- Quelle est votre auteur préféré ?

Je n’en ai pas. Il y a des auteurs qui m’ont fait vibrer dans des styles très différents. Je retiens ce qu’ils m’ont apportée plutôt que leurs noms.

- Quelle est votre roman coup de cœur ?

C’est aussi mon film préféré ce qui est assez rare, généralement les films tirés de romans sont décevants. Il s’agit de « La ligne verte » de Stephen King. Le personnage de John Caffey est bouleversant.

- Seriez-vous d’accord pour faire de votre roman en série ou en film? (un peu comme 50 nuances)

A condition d’avoir une totale liberté sur le casting et un droit de regard sur le scénario. D’ailleurs, je lance un appel à tous les producteurs lol. Sérieusement, je ne comprends pas pourquoi les cinéastes français ne s’inspirent pas plus des romans francophones, au lieu de nous servir toujours la même soupe. Il y a des pépites qui mériteraient amplement de se retrouver en haut de l’affiche.

- Quel été votre métier avant de devenir écrivain ?

J’ai été assistante juridique en droit de la famille à Paris pendant plus de dix ans.

- Être écrivain, pour vous, c’est plus un métier ou une passion ?

C’est une passion qui se doit d’être appréhendée avec la même rigueur et le même sérieux que l’on porte à son métier.

- Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?

Personnellement, pour le moment je n’en vois que des bons. Même les critiques, qui pourront parfois être blessantes au final, m’apporteront quelque chose. Ah si, il y a un mauvais côté, cela me coûte une fortune en anti-cernes.

- Improvisez-vous au fil de l’histoire ou connaissez-vous la fin avant d’écrire ?

J’ai la trame et les scènes essentielles, pour le reste, je laisse la magie opérer. Je visualise mes personnages, le contexte, j’entends leurs dialogues, c’est étrange, mais c’est comme ça que je fonctionne.

- Avez-vous déjà eu peur du syndrome de la page blanche ?

Je n’y ai pas encore été confrontée. A l’inverse, je note les nombreuses idées de futurs romans qui interfèrent avec l’écriture de mon roman actuel. Ensuite, je ferai le tri dans mon bordel organisé.

- Que représente pour vous l’écriture ?

Elle est aussi vitale que respirer, boire ou manger, mais cela va au-delà d’un besoin primaire, elle me régénère.

Est-il possible d’avoir une photo de vous pour un montage photo avec les premières de couverture de certain de vos livres ?

Un dernier mot pour nos abonnés ?

J’espère que vous apprécierez mon roman et que nous aurons la possibilité d’échanger ensemble. J’ai hâte d’avoir vos retours bons ou mauvais d’ailleurs. Je vous fais plein de bisous et n’oubliez pas de vous donner les moyens de vivre vos rêves surtout s’ils vous semblent déraisonnables.